Séminaire Pratique “L’Entretien en Psychothérapie et en Psychanalyse – praxis versus theoria” 6

Date/heure
Date(s) - 13 avril 2024
10 h 00 min - 12 h 30 min

Emplacement
UFR des Sciences Humaines et Sociales de Metz

Catégories


Séminaire Pratique “L’Entretien en Psychothérapie et en Psychanalyse – praxis versus theoria”

Le « séminaire pratique sur l’entretien en psychothérapie et psychanalyse – praxis versus théoria » annonce dans son titre, et ce, depuis sa création en 2018, sa visée.

Il n’a pas fonction de valider telle ou telle démarche, théorie, pratique ou méthode professionnelle. Il s’instruit du dire des patients grâce à la transmission des praticiens, il étudie et commente les différentes approches ou théories, il s’essaie à une épistémologie de ces dernières. Car ce sont bien les patients qui, par l’énoncé de leurs symptômes nous enseignent sur la psyché. En ce sens, le séminaire s’inscrit dans la longue tradition des praticiens.

Par contre, le terme “ clinique” gagnerait, selon nous, à se moderniser, car il fait référence à une pratique hospitalière dans laquelle le médecin se plaçait au pied du lit du patient.1 Le praticien du psychisme aujourd’hui, n’est pas obligatoirement un médecin et est rarement situé au chevet du patient. Réciproquement celui qui consulte n’est pas forcément un malade hospitalisé. C’est une personne en souffrance psychique, certes, mais qui n’a pas besoin nécessairement d’une prise en charge médicale. Ce peut être aussi une personne en questionnement, confronté à un mal-être existentiel ou une difficulté à se positionner subjectivement dans son rapport au monde, etc.

Le psy d’aujourd’hui est confronté à une diversité de demande qui va bien au-delà du soin tel qu’on l’entend habituellement.
Dans la diversité du champ psy, la psychanalyse a tenu une place particulière. Dans leur pratique d’écoute les psychanalystes furent assez tôt confrontés aux effets du transfert et du contre transfert. Freud s’étonnait que, chez certains sujets, les symptômes disparaissent après seulement une ou deux séances. Loin de se satisfaire d’une quelconque preuve de l’efficacité de sa méthode ou de s’enorgueillir d’une réussite liée à ses compétences professionnelles, il questionne ce type de guérison quasi miraculeuse. Il postule que le transfert porté sur la personne du médecin, la croyance en son savoir, produit ce type d’effets chez des personnes relativement sensibles au pouvoir médical. Il comprend aussi qu’un patient qui réagit mal aux propositions du médecin peut inconsciemment irriter ce dernier lequel peut développer un contre transfert négatif qui le pousse à interrompre le suivi.

La pratique du contrôle d’un jeune analyste par un analyste plus expérimenté s’origine notamment de cette mise en perspective des phénomènes transférentiels et contre transférentiels.

Pour autant le psy qui ne s’oriente pas de la psychodynamique, peut-il se passer d’une supervision ou d’un contrôle ? Cela dépend ! Conçoit-il sa pratique comme une application stricte d’un protocole, d’une méthode qui pourrait se passer d’en témoigner à un autre. Considère-t-il que d’autres paramètres interviennent dans sa pratique et nécessitent d’en requérir à un tiers pour se distancier et comprendre ce qui se passe dans le traitement ?

Et puisque nous proposions de questionner la pertinence de l’usage du terme « clinique » aujourd’hui, nous pouvons de même interroger la pertinence des termes contrôle ou supervision

A l’usage du séminaire, nous préférons quant à nous, employer le terme de “ Pratique exposée ”
En effet, nous ne sommes pas dans le cadre d’une supervision, ni d’un contrôle. Nous ne nous plaçons pas, non plus dans cet exercice, en position de maître ou de praticien expérimenté. Quand nous présentons ou entendons une pratique, nous sommes en position de praticien qui expose leur cas, et/ou qui écoutent les exposés de leurs collègues expérimentés ou non, en ouvrant un échange, un débat à partir de ceux-ci.

6ème séance du samedi 16 mars 2024 :

La sixième séance du séminaire sera donc consacrée à la « Pratique Exposée » et à son pendant : la pratique du contrôle, de la supervision ou encore de l’analyse de pratique.

  • En première partie Estelle Di Salvo nous présentera des vignettes cliniques issues de sa pratique de psychologue du travail que nous questionnerons au fur et à mesure.
  • En seconde partie nous aborderons le thème de présentation clinique et de la supervision/contrôle tel que nous l’avons énoncé dans l’argument de cette matinée.

 

1 XVIIe siècle. Emprunté du latin clinicus, du grec klinikos, « propre au médecin qui exerce son art près du lit de ses malades », lui-même de klinê, « lit ». Dictionnaire de l’Académie française

2 J’emploie volontairement le radical « psy ». Il inclut tous les professionnels du psychisme qu’il soit ou non professionnel de santé, car en pratique chacun se retrouve face à une patientèle/clientèle qui, elle, ne se soucie guère de ces distinctions. C’est en tout cas ce que nous révèle la pratique. Le souci du consultant étant de trouver quelqu’un qui va les écouter et les aider avant de vérifier les compétences réelles du praticien.

3 Emprunté au latin class. exponere « mettre à la vue de dire, présenter, expliquer, mettre à la merci de” d’où découle la notion de s’exposer, se mettre en risque. 

Le séminaire se tiendra aux dates suivantes de 10h à 12h30 sur le campus du Saulcy: 25 mai, 15 juin.

PARTICIPATION GRATUITE – Possibilité de s’inscrire en visio-conférence – vous pouvez adresser votre demande : thierry.nussberger@live.fr

 


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