Séminaire : La démarche scientifique dans le champ de la psychanalyse & Conférence : Psychanalyse, neurosciences et la promesse d’une science de l’âme
Le laboratoire de Psychologie de l’Université de Besançon et l’axe 3 du laboratoire de Psychologie EA3188 “Intersubjectivité et corporéité, groupe et famille” reçoit ce JEUDI 29 AVRIL Pr Ariane BAZAN, Dr en biologie et en psychologie clinique Psychanalyste, Professeur en psychologie clinique à l’Université de Nancy
pour 2 interventions, un séminaire (14h-16h) “La démarche scientifique dans le champ de la psychanalyse” et une conférence (18h-20h) “Psychanalyse, neurosciences et la promesse d’une science de l’âme”
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Ariane BAZAN interviendra sur le thème de :
- Séminaire 14h-16h
TITRE : La démarche scientifique dans le champ de la psychanalyse
ARGUMENT SEMINAIRE : Quand Freud rencontre le phénomène du signifiant dans sa clinique, il en est dérouté. « Meshugge ! » écrit-il à son ami Fliess. Cependant, à partir de ce moment-là, il s’oblige à en tirer les conséquences pour sa pensée : c’est en cela que sa démarche est scientifique.
Il y a cependant un paradoxe pour l’enjeu de sa scientificité : il semble parfois difficile de concilier la défense de la singularité aux exigences de formulation de lois universelles.
Pour faire honneur à la portée universelle de la psychanalyse sans réduire la parole du sujet, je propose un basculement de la mesure des contenus à la mesure des formes. Quelques exemples d’études seront donnés.
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ID de réunion : 970 3600 7894
- Conférence 16h-18h
- TITRE CONFERENCE “Psychanalyse, neurosciences et la promesse d’une science de l’âme”
Par deux fois dans l’histoire de la pensée, les avancées explosives du côté de la biologie ont mis la science de l’âme en selle : au XVIème siècle d’abord, quand les avancées en anatomie ont conduit au lancement du signifiant même de psychologie, et au XIXème siècle ensuite, quand le déshabillement intense de toutes les prérogatives fonctionnelles de l’âme, pousse les plus audacieux, comme von Helmholtz ou Mill, à proposer des lois propres à la psyché.
L’imagerie cérébrale de ce XXIème siècle équivaut à une forme de pornographie neuronale, car l’on peut y voir absolument tout de l’âme en fonction. Cependant, ce ciblage au plus près de l’anatomie de la pensée révèle en même temps l’impossibilité de sa localisation : le rapport entre pensée et neurones est à saisir du côté d’une dynamique de dynamiques, notamment la synchronisation et la désynchronisation de mouvements oscillatoires. Ce sont les neurosciences, et non la psychologie, qui rendent ainsi inéluctable un saut épistémologique pour ce qu’il en est de la pensée, obligeant la psychologie à devenir une science à part entière avec un objet propre et indépendant. C’est alors là que (seule ?) la psychanalyse peut saisir la balle au bond.
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