[Séminaire 2023 RFPN] Jessica Tran Thé & Joëlle Rochette
Date/heure
Date(s) - 10 mai 2023
18 h 00 min - 20 h 00 min
Catégories
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℘ Séminaires RFPN 2023 ℘
en collaboration avec INTERPSY
Retrouvez le programme des interventions du séminaire : ici.
La soirée sera modérée par la Dr. Lisa Ouss. Comme l’année passée, le séminaire est gratuit et ouvert à tous, sans demande d’inscription préalable. Les abstracts de ces présentations sont en pièces jointes. Il y a aussi 3 textes dans les ressources ‘Fichiers’ ici: https://rfpn.cnrs.fr/?page_id=742 (ainsi qu’en pièces jointes). Nous invitons les participants à lire/consulter ces textes à l’avance, afin d’animer le débat le soir du 10 mai 2023.
Jessica Tran Thé, Maitre de Conférence en Psychologie Clinique,
Unité Inserm 1077 Neuroimagerie de la mémoire humaine, Université de Caen Normandie
L’enjeu de ma présentation est de proposer un dialogue interdisciplinaire entre psychanalyse et neurosciences autour de la notion de « périodes critiques » de la plasticité cérébrale. En effet, le développement cérébral est délimité par l’existence de ces périodes critiques qui constituent des fenêtres temporelles pendant lesquels le système nerveux est le plus plastique et le plus sensible à l’incidence de l’environnement. J’essaierai de montrer comment ces découvertes récentes de la neurobiologie ouvrent des horizons nouveaux notamment en ce qui concerne la psychopathologie de la schizophrénie.
Joëlle Rochette-Guglielmi, Docteur en Psychologie et Psychopathologie Clinique,
Chercheure Associée CRPPC UE 653 Université Lyon 2, Psychanalyste membre de la SPP
De façon marquée et homogène à travers les époques et les ontologies, la structures des rites autour de la période sensible du post-partum concernant parents, nouveau-né et socius, soulignent une temporalité dont la découpe en périodes distinctes indique la spécificité et la précision du « travail d’enfantement ». Après avoir évoqué le caractère chrono-dépendant de ce processus décrit comme un système interpersonnel biopsychique dynamique, complexe et pour partie inconscient, je soulignerai les ponts possibles entre 3 pôles jusque là distincts :
- Celui des rituels de naissance avec le repérage d’une fonction de « chambre froide » instaurée collectivement et dont nos « dispositifs soignants » sont les héritiers.
- Les concepts de la métapsychologie psychanalytique des liens précoces et du bébé (Cf. les travaux princeps de Lebovici (1990), Gutton (1985), Cramer, Palacio-Espasa (1993), Laplanche (1999).
- Enfin l’apport récent en matière de validation scientifique, qui documente des problématiques cliniques en périnatalité : arguments épigénétiques, imagerie dite « à deux personnes », neurobiologie interpersonnelle…
Ces premières études novatrices à la méthodologie et au design transdisciplinaires laissent-elles augurer un dialogue autour de questions cruciales en santé publique, telles que l’étiologie et la prévention de la dépression du post-partum et les facteurs de risque pour le nouveau-né ? Sont-elles « utilisables » pour montrer l’inutilité voire la iatrogénie de certains habitus en matière de naissance et de soin aux dyades ?
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