Description: La dernière version du DSM-V modifie la nosographie pour toutes sortes d’autisme. Il les réunit sous l’appellation “Trouble du spectre autistique”. L’autisme de Kanner, le Syndrome d’Asperger et l’autisme de haut niveau, coexistent sous ce terme. Cependant, ils sont différents syndromes et les personnes diagnostiquées présentent différents profils cognitifs, comportementaux et communicationnel. Le syndrome d’Asperger et l’autisme de haut niveau ont beaucoup en commun et sont souvent fusionnés. Les enfants et les adultes atteints de ces syndromes ont un comportement spécifique, impacté par le repli sur soi et des difficultés émotionnelles. Ils développent des comportements ritualisés et ont des intérêts restreints, voire obsessionnels. Ce sont les mêmes difficultés qui sont présentes dans d’autres formes d’autisme. Pourtant, le syndrome d’Asperger et l’autisme de haut niveau ont moins de troubles de la parole. Ils ont accès au langage comme les enfants typiques, mais ont des difficultés pragmatiques. Leur développement de la compréhension du double sens, des implicatures et des actes indirects est plus lent et laborieux. Ces troubles conduisent à des difficultés sociales. Leurs comportements peuvent être jugés étranges et irrespectueux. Les gens ont tendance à éviter d’interagir avec eux.

Dans les médias, la représentation de ce syndrome est de plus en plus utilisée. Les séries télévisées et les films peuvent même créer leur protagoniste principal avec le syndrome d’Asperger. Sa création est alimentée par les représentations sociales et peut donc être incorrecte. Cependant, le comportement et les aptitudes sociales des personnages semblent bien représentés. En effet, plusieurs associations reconnaissent ces personnages comme ayant un syndrome autistique et les personnes atteintes du syndrome d’Asperger s’identifient à eux. En analysant deux personnages, identifiés comme ayant un syndrome d’Asperger, dans les séries télévisées, à travers la communication et l’interaction sociale, nous avons pu juger de l’exactitude de la représentation. Nous étudierons les interactions de Sherlock Holmes (Sherlock) et de Sheldon Cooper (The big bang theory) avec les différents protagonistes. Nous nous intéresserons également à la reconnaissance des émotions ; comment le personnage traite ses propres émotions et comment il considère les sentiments et les réactions des autres. L’objectif est de voir si l’identité des personnages d’Asperger correspond à l’identité existante des adultes Asperger de la réalité, à travers l’analyse de leurs compétences en communication et dans l’interaction.