Résumé :

Cette thèse étudie l’impact d’un abus sexuel durant l’enfance sur l’accès à la maternité et la parentalité. Elle comporte un volet de clinique qualitative à travers l’étude réalisée par entretien semi-directif de trois cas cliniques contrastés de femmes Biélorusses ayant vécu un abus durant l’enfance et accédant à l’âge adulte à la maternité et à la parentalité. Leur niveau de résilience a été approché notamment par le degré d’importance des transmissions pathogènes liées à l’abus initial sur leur partenaire et leur progéniture. L’analyse des facteurs externes (nature de l’abuseur et de l’abus, âge de l’enfant au moment de l’abus, présence ou non d’un soutien maternel après le traumatisme, présence ou non d’un attracteur oedipien) et des facteurs internes (évalués précisément par la qualité du fonctionnement intrapsychique mesuré par la qualité de la mentalisation) permet de rendre compte du niveau de résilience atteint. Ce doctorat comporte un second volet de clinique quantitative centré sur le diagnostic de l’abus sexuel par deux épreuves projectives : le conte de la fourmi et l’index de contenu traumatique TCI au test de Rorschach. La comparaison de deux cohortes appariées d’enfants tout venant et d’enfants abusées selon les experts montre la pertinence des outils projectifs privilégiés. Des pistes de recherche futures sont suggérées.